02-08-2025
Pourquoi les enfants n'ont pas le droit de monter dans un autocar ce samedi 2 août
Une mesure de sécurité routière exceptionnelle est en vigueur ce samedi 2 août 2025 sur l'ensemble du territoire français. Les véhicules de transport collectif d'enfants sont interdits de circulation pendant 24 heures.
Ce samedi 2 août 2025, une interdiction exceptionnelle frappera l'ensemble du territoire métropolitain français. De minuit à minuit, les véhicules de transport en commun d'enfants ne pourront pas circuler sur le réseau routier et autoroutier national. La mesure, un arrêté repéré par nos confrères de Challenges, répond pourtant à un enjeu majeur de sécurité routière.
On vous explique. L'interdiction trouve ses racines dans l'un des accidents de la route les plus dramatiques de l'histoire française. Le 31 juillet 1982, près de Beaune, un autocar transportant des enfants en colonie de vacances percutait un camion-citerne, provoquant un incendie qui coûta la vie à 44 enfants et 9 adultes. La tragédie marqua profondément l'opinion publique et conduisit les autorités à repenser la sécurité des transports collectifs d'enfants. Dès 1983, le gouvernement instaura cette interdiction annuelle, codifiée cette année par l'arrêté ministériel du 6 février 2025. L'objectif est clair : éviter que des cars transportant des groupes d'enfants circulent lors des journées où le trafic routier atteint son paroxysme, notamment pendant le fameux «chassé-croisé» estival entre juilletistes et aoûtiens.
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Qui est concerné par cette interdiction ?
La mesure s'applique aux «transports organisés» pour des mineurs de moins de 18 ans, utilisant des véhicules de plus de 9 places, conducteur inclus. Concrètement, les autocars de colonies de vacances, les sorties scolaires, les clubs de sport ou encore les centres de loisirs sont concernés. Cette définition précise permet de distinguer ces transports collectifs des véhicules familiaux ou des transports publics urbains, qui ne sont pas concernés par l'interdiction.
La liste des dérogations
Pour autant, l'interdiction prévoit plusieurs dérogations importantes. Les transports en commun d'enfants restent autorisés à l'intérieur du département de prise en charge, c'est-à-dire le département de départ du groupe transporté. De même, les déplacements vers un département limitrophe demeurent possibles. Autre exception, Paris et les trois départements de la petite couronne (Hauts-de-Seine, Seine-Saint-Denis, Val-de-Marne) sont considérés comme un seul département. Le préfet peut accorder d'autres dérogations exceptionnelles en cas de besoin particulier, notamment pour des raisons de sécurité ou des situations d'urgence....
Mais dans ce cas, un justificatif précisant le lieu de prise en charge et la destination finale doit impérativement être présent à bord du véhicule et présenté lors de tout contrôle des forces de l'ordre. C'est la spécificité française des attestations.